Déjà actionnaire de la TAP avec 39% des parts de la principale compagnie aérienne portugaise, l’Etat portugais va augmenter sa participation au capital de son fleuron, en passant à 50%. L’Etat compte donc débourser 1.9 millions d’euros pour ré-acquérir 11% de parts.
Cette décision du gouvernement socialiste se fait en opposition aux précédentes mesures prises par l’ancien gouvernement de droite qui entendait plutôt privatiser la compagnie et avait cédé l’an dernier 61% des parts à des investisseurs privés. Le gouvernement socialiste va donc racheter une partie des parts des investisseurs David Neeleman et Humberto Pedrosa.
Le premier ministre Antonio Costa a déclaré à la presse que le gouvernement n’interférera en rien dans la gestion de la société. Par contre il aura une voix prépondérante au sein du conseil d’administration de la TAP qui comptera 6 représentants de l’Etat et 6 de l’actionnaire privé (Gateway).
Dans le même temps la TAP a annoncé ses mesures de développement. Fin février la TAP a signé un accord avec la Maroc visant à doubler la fréquence de ses vols de Lisbonne à destination de Marrakech et Casablanca. Le transporteur portugais double alors ses capacités quotidiennes sur la capitale, passant de 22.000 à 47.000 sièges offerts dès juillet 2016.
L’autre annonce de la TAP survenue fin février consiste en un renforcement de son développement vers les USA. A compter du mois de juin 2016, la compagnie va assurer une liaison quotidienne entre Lisbonne et Boston Massachusetts. La TAP a également l’intention dès cette année de desservir quotidiennement New York JFK, destination qu’elle avait suspendue en octobre 2002.
Enfin, Tap a noué un partenariat avec la compagnie américaine Low Cost JetBlue, ce qui lui permettra de proposer quasiment toutes les destinations américaines après un transit à JFK, Boston ou Newark qui rentrera aussi dans les destinations en partance de Lisbonne cette année.
